LES CHAMPS DES POSSIBLES

A l’ar(T)senal au 13, place Mésirard 28100 Dreux /// Du 4 avril au 1er novembre 2020 /// Exposition : LES CHAMPS DES POSSIBLES /// Commissariat : Lucile Hitier

Mon rituel de création passe par le tri, le classement, l’assemblage, l’ajout, l’accumulation, l’envahissement, la répétition, l’unification et enfin le vécu…” a-t-elle expliqué un jour. Et d’ajouter : “J’évoque les notions d’évolution, d’hybridation et d’infini”. Se situant principalement autour de la mémoire collective et personnelle, ses oeuvres nous parlent de fiction, d’autobiographie, de matière aussi de l’espace et du temps. Elles tentent de réanimer un passé en accumulant les données qui lui sont afférentes. En effet, la démarche artistique de Louisa Raddatz (Photo Ci-dessous Crédit@DR) se formule à travers l’idée d’un ”passage” ou d’un moyen de vivre sans décalage “une sur-vie”. Proposant en quelque sorte une “renaissance”, l’artiste cherche à reconstituer un passé éteint par l’inscription récurrente d’une forme d’archéologie obsessionnelle. Le visiteur appréciera ici - au coeur de cette exposition collective réjouissante - ses travaux offrant une réalité survivant à la disparition progressive de la mémoire et nous invitant au recueillement. Il interagira avec les oeuvres dans un cheminement autour de l’identité via l’installation “Chaîne Génétique” assez abstraite du cheveu dans son caractère organique renvoyant à une recherche d’ordre anthropologique : “ Dans beaucoup de cultures on attribue un pouvoir magique au cheveu. Certaines tribus africaines considèrent le cheveu comme une plante extériorisant l’âme…”. On aime tout particulièrement cette pratique de la plasticienne qui fait écho au Livre des Juges en accordant aux mèches déposées par le regardeur une pensée matérialisée et incarnée !

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