STÉPHANE CALAIS

Le coté “atypique” qui est accolé soit à ma personne professionnelle soit à mon travail, m’a surpris longtemps. Je n’envisage les pièces, leur mises au point que d’’une façon efficace par rapport à mes engagements, ambitions ou buts…” a-t-il confié un jour. Et d’ajouter : “Mais j’ai réfléchi depuis peu à ce que supposait cet adjectif : il s’agit d’un malentendu. Je ne recherche en rien la marge mais trouve mes “sujets” sur les cotés. Entendons-nous bien, il n’y pas d’équivalence, pour ma part, entre marges et cotés". Ce que j’entends par “cotés” est plutôt d’un ordre non dominant. Un chemin de traverse plus qu’une autoroute”. Son dessin, son outil premier, lui permet de naviguer dans les différents champs qu’il traverse : c’est à dire tous. Se jouent ensuite - dans le réunion des différents médiums utilsés du collage d’objets, de la peinture, du dessin mural, des ellipses fracassantes et des tensions saisissantes. En effet, la démarche artistique de Stéphane Calais (Photo ci-dessous Crédit@BlaiseAdilon) défie les hiérarchies de goûts et de genres en mariant des disciplines pas toujours enclines à cohabiter. Traitant de la façon dont on peut jouer des formes, elle sauve de l’indifférence les expressions désavouées de l’esthétique pour en faire surgir leur essence de fétiche. Le regardeur appréciera ces travaux où le geste élastique s’étend à l’infini et où le trait trouve son autonomie propre. On aime tout particulièrement cette pratique libre convoquant parfois de manière simultanée l’installation, la sculpture, la sérigraphie dans des combinaisons visuelles déroutantes couronnant le mouvement et une peinture “bougée”. On pense alors à cette acrylique et encre de chine sur toile monogramme Avril au Nord réalisée en 2006. Et où nous est démontré que le cadre est finalement autant une fenêtre qu’une section !